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observatoire des inégalités - Page 15

  • Observatoire des inégalités - Que pensent les Français des inégalités ?

    Les trois quarts des Français estiment que la société est « plutôt injuste ». Cette part a augmenté de dix points depuis le début des années 2000. Revue de détail de l’opinion face aux inégalités. Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    76 % des Français estiment que la société française est « plutôt injuste », selon l’édition 2018 du baromètre annuel du ministère des Solidarités. 21 % la trouvent « plutôt juste » et 3 % ne se prononcent pas. Cette enquête, réalisée tous les ans, confirme le résultat de nombreux sondages qui vont dans le même sens. Ainsi, une enquête réalisée par les Pupilles de l’enseignement public en décembre 2018 [1] indiquait que 50 % de la population estimait notre société « plutôt inégalitaire » et 28 % « très inégalitaire », chiffre quasiment constant depuis 2014.Ce chiffre doit être utilisé avec précaution. À moins de vivre dans un monde absolument égalitaire, on peut toujours trouver qu’il persiste de l’injustice et trouver le monde « plutôt injuste », l’expression est très floue.

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  • Observatoire des inégalités - Rapport 2019 : l’essentiel sur les inégalités de revenus

    Quelle est l’amplitude des écarts de revenus et de patrimoine en France ? Comment évoluent les inégalités monétaires et la pauvreté ? L’essentiel du chapitre « Revenus » du Rapport sur les inégalités édition 2019, de l’Observatoire des inégalités.

    En moyenne, les Français les 10 % les plus aisés touchent 6,7 fois plus que les 10 % les plus pauvres (Insee, 2 016) après impôts et prestations sociales. La France est, après la Suisse, le pays d’Europe où les riches sont les plus riches : le 1 % des plus aisés touchent au moins 7 000 euros contre 5 800 euros au Royaume-Uni par exemple (Eurostat, moyenne 2013-2016). Au total, le 1 % le plus riche récupère presque 6 % des revenus de l’ensemble des ménages.

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  • Observatoire des inégalités - Mal-emploi : huit millions de personnes fragilisées

    Chômeurs, travailleurs précaires et découragés du travail : en France, plus de huit millions de personnes, soit un quart du total des actifs, sont fragilisées face à l’emploi.

    La France compte 2,8 millions de chômeurs, selon les données 2017 de l’Insee, soit 9 % de la population dite « active » (celle qui a un emploi ou en cherche un). Ce chiffre, à lui seul, reflète mal la dégradation du marché du travail. Selon nos calculs, on peut estimer le nombre de personnes fragilisées face à l’emploi à 8,1 millions au total. En effet, en plus de ses 2,8 millions de chômeurs, la France compte 3,7 millions de travailleurs précaires : principalement des personnes en intérim ou en contrat à durée déterminée, que ce soit dans le secteur privé comme dans le public. On compte aussi 1,6 million de découragés, qui ne recherchent plus activement un travail tant la situation est dégradée. Ils ne sont donc plus comptés comme « actifs ». Quand l’Insee les interroge, ils répondent pourtant qu’ils souhaiteraient travailler. Parmi eux, des mères de famille monoparentale qui n’ont aucun mode de garde pour leurs enfants, des adultes très peu qualifiés qui baissent les bras devant le type d’emploi et les rémunérations qu’on leur propose.

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  • Observatoire des inégalités - Rapport 2019 : l’essentiel sur les inégalités d’éducation

    Le tour de la question 4 juin 2019

    Les inégalités sociales ont-elles un effet sur le destin scolaire des élèves ? L’éducation continue-t-elle de se démocratiser ? Filles et garçons sont-ils à égalité dans leurs études ? L’essentiel du chapitre « Éducation » du Rapport sur les inégalités édition 2019, de l’Observatoire des inégalités.

    Dès les petites classes, l’origine sociale des enfants influence fortement leurs résultats scolaires. En CE2, les élèves les moins favorisés obtiennent une note moyenne de 57 sur 100 en français et 58 en mathématiques, pendant que le quart le plus favorisé atteint 87 et 85 respectivement (ministère de l’Éducation nationale, 2017).

    À la fin du collège, les inégalités sociales se traduisent par des orientations différenciées selon la catégorie sociale des parents. Le taux d’accès en seconde générale ou technologique est deux fois plus élevé pour les élèves d’origine favorisée (84,8 % contre 42,4 %) que pour les élèves d’origine sociale défavorisée (ministère de l’Éducation nationale, 2012).

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  • Observatoire des inégalités - Rapport 2019 : l’essentiel sur les inégalités au travail

    Le tour de la question 4 juin 2019

    Qui est touché par le chômage, qui en est protégé ? Comment évolue la précarité de l’emploi ? Quelles sont les inégalités en termes de conditions de travail ? L’essentiel du chapitre « Travail » du Rapport sur les inégalités édition 2019, de l’Observatoire des inégalités.

    Le chômage ne concerne pas tout le monde de la même manière, loin s’en faut. La fracture la plus grave est celle du diplôme. Le taux de chômage des non-diplômés (18,3 %) est 3,7 fois plus élevé que celui des titulaires d’un diplôme du supérieur long qui connaissent pratiquement le plein-emploi avec un taux de chômage de 5 % (Insee, 2017). Le chômage de masse génère un effet de file d’attente dans laquelle les moins diplômés sont les derniers servis.

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  • Observatoire des inégalités - Rapport 2019 : l’essentiel sur les inégalités de mode de vie

    Le tour de la question 4 juin 2019

    Logement, espérance de vie, pratiques culturelles : quels sont les chiffres-clés des inégalités de conditions de vie ? Quelles sont les inégalités entre femmes et hommes ou entre catégories sociales en termes de représentation dans les médias et dans les lieux de pouvoir politique ? L’essentiel du chapitre « Mode de vie » du Rapport sur les inégalités édition 2019, de l’Observatoire des inégalités.

    Le mal-logement persiste de manière choquante dans notre pays. Parmi toutes les difficultés graves de logement, rappelons que 800 000 personnes n’ont pas de domicile personnel. La majorité d’entre elles (643 000) sont hébergées dans des conditions de confort plus ou moins acceptables, mais sans accéder à l’autonomie. 143 000 personnes n’ont aucun domicile et doivent recourir à l’hébergement social, à l’hôtel et, pour au minimum 11 000 d’entre elles, dorment à la rue (Fondation Abbé Pierre 2019 selon Insee, données 2013).

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  • Observatoire des inégalités - Une vague de mépris social

    Les milieux favorisés, de droite comme de gauche, tentent de détourner l’attention sur les inégalités sociales pour maintenir leurs privilèges. Ce mépris social soulève contre lui une vague de populisme qui menace notre démocratie. L’opinion de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    La France qui subit les inégalités est d’abord celle des flexibles au travail. Celle des huit millions de salariés à l’horizon de vie grignoté par la précarité ou le chômage. Des non-salariés qui vivent au gré de petits contrats. De ceux qui usent leur corps au travail à la chaîne, en oeuvrant dans la poussière ou en portant des charges lourdes. Cette France de l’insécurité sociale [1] a un visage : celui des employés et des ouvriers peu ou non qualifiés, des « uberisés », des indépendants (du bas de l’échelle). Pour une grande part, cette France a animé les manifestations des « gilets jaunes ».

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  • Libé - Un riche peut en cacher plein d’autres

    Dans son rapport publié mardi, l’Observatoire des inégalités relève que les ultra-aisés, auxquels nombre d’études et d’enquêtes ont été consacrées, occultent ces 10 % de Français qui font également partie des fortunés. Parmi les indicateurs utilisés : le patrimoine, le mode de vie et la qualité de l’éducation.

    En 2017, le patron de Dassault Systèmes, Bernard Charlès, a perçu 24,6 millions d’euros. Carlos Ghosn, dirigeant déchu de Renault-Nissan, 13 millions, et Douglas Pferdehirt de TechnipFMC, 10,6 millions. Ces rémunérations représentent l’équivalent de «600 [à] 1 400 années de smic», pointe l’Observatoire des inégalités dans son rapport publié mardi. Un cadre payé 5 000 euros par mois devrait travailler 410 ans, soit 10 vies pour égaler la rémunération annuelle de Bernard Charlès.

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  • Observatoire des inégalités - Les faibles niveaux d’éducation des jeunes en Europe

    Un jeune sur dix possède un faible niveau de formation en Europe. 18 % d’Espagnols sont dans ce cas, contre à peine 5 % des jeunes Suisses.

    Près de 11 % des Européens âgés de 18 à 24 ans ont quitté l’école prématurément, avec un niveau équivalent au collège français [1], selon les données 2017 d’Eurostat. Au sein de l’Europe, les disparités sont grandes. 18,3 % des jeunes sont dans ce cas en Espagne. Vient tout de suite après, dans les mêmes proportions, la Roumanie, ensuite l’Italie avec un taux de 14 % et le Portugal (12,6 %). À l’opposé, la Suisse (4,5 %), la Pologne (5,0 %), l’Irlande (5,0 %), la Grèce (6,0 %) et la République tchèque (6,7 %) notamment laissent peu de jeunes au bord de la route, sans formation. La France se situe en-dessous de la moyenne européenne avec 8,9 % de jeunes qui ont un bas niveau de formation.

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  • Observatoire des inégalités - Québec (in)égalitaire : un choix de société à éclairer

    Le réseau d’observation des inégalités se développe. Notre cousin, l’Observatoire québécois des inégalités, vient en effet de naître. Nicolas Zorn, son directeur général et fondateur nous le présente.

    Les inégalités, il faut en parler. Encore faut-il partir des faits. Un rassemblement inédit d’acteurs du monde des affaires, des gouvernements et des milieux universitaire, philanthropique et communautaire s’unit aujourd’hui pour mettre au monde l’Observatoire québécois des inégalités (www.observatoiredesinegalites.com), le tout premier « fact tank » [1] sur les inégalités au Québec. Organisme indépendant et non partisan, il favorisera la diffusion et la vulgarisation de contenus traitant des inégalités de revenus, d’opportunité et de qualité de vie. L’observatoire éclairera le débat public avec des connaissances scientifiques, en plus d’évaluer avec des données probantes l’impact des inégalités sur les populations touchées.

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  • Observatoire des inégalités - « La pauvreté du rural est surestimée », entretien avec Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités

    Les campagnes seraient-elles plus touchées par la pauvreté que les grandes villes ? Un entretien avec Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, réalisé par Vincent Grimault. Extrait du magazine Alternatives Économiques.

    L’idée que le rural est pauvre est de plus en plus prégnante dans l’opinion publique. Pourquoi ?

    Plusieurs facteurs l’expliquent. Le premier est politique. Des chercheurs, mais aussi une partie de la classe politique, défendent une vision misérabiliste de la France rurale et « périphérique ». C’est une façon de se rapprocher des catégories populaires, une nouvelle « France profonde » en quelque sorte. En parallèle, ils mettent en avant le fait que les banlieues bénéficieraient naturellement des effets positifs de la métropolisation, alors qu’on y trouve les catégories les plus pauvres de France.

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